Le chemin des rêves qui naissent

Tout au fond de la plaine des rêves enfouis, je me permettait parfois de rêvasser. Dans ces plaines où j’étais, je croyais que ces rêves étaient le seul endroit où ils pouvaient prendre vie. Loin de moi naissait l’idée qu’ils puissent entrer dans ma réalité. Néanmoins, le rêve que je chérissait me faisait du bien. Je rêvais de partager ma passion pour la musique. Chanter les mots du cœur, la mélodie des émotions et la musique de l’âme permettait à mon être de se réaliser. Par contre, je pensais que cela n’appartenait qu’aux autres. Malgré tout, au fond de moi, ce rêve représentait mon désir le plus sincère, le plus près de qui j’étais et de qui j’avais envie d’être. Même après tout le temps que je consacrais à cette passion et le bien que cela m’apportait, j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Seul avec ma guitare, mon instrument de vie et ma voix, j’avais besoin de plus. Je ressentais à la fois une profonde solitude ainsi que le désir sincère de partager qui j’étais. Une frontière psychologique séparait ces deux polarités sans que j’en saisisse la raison. J’avais le sentiment qu’une dualité existait en moi. Les peurs et les vieilles idées prenaient toute la place me laissant croire qu’elles étaient parties intégrantes de mon être. Il a fallu que je prenne une pause. C’était un besoin vital. Plutôt que de renier mes profondes racines, j’ai accepté de voir en toute honnêteté le berceau de mon être. L’humilité avec laquelle j’avais décidé d’entreprendre ce voyage a donné naissance à la foi. Après avoir pris le temps de plonger dans le flot des mes tiraillements et nager dans mes rivières intérieures j’ai découvert qu’il y avait en moi un être qui ne demandait qu’à être écouté. En prenant le temps de m’écouter, je me suis laisser aussi apprivoiser par les autres. En me permettant de vivre pleinement, j’ai laissé les autres me connaître. J’avais l’impression d’avoir le pouvoir de réellement écouter les autres et aussi partager qui j’étais. Puis un jour, une opportunité s’est présenté à moi comme un présent délicieux. Un cadeau que la vie m’offrait. Celui de jouer de la musique dans un bar et de partager ma passion. Ce fût pour moi une expérience des plus enrichissantes. Il ne faut jamais laisser nos rêves mourir en nous car en ce faisant c’est nous-même qui meurt.

3 réflexions sur “Le chemin des rêves qui naissent

  1. Raymond Viger dit :

    Félicitations pour cet événement et aussi pour ce partage.

  2. […] 3e P.S. Sur son blogue, Sylvain nous a laissé un témoignage de ce qu’il a vécu dans cette soirée. Un beau partage. […]

  3. Sylvain Masse dit :

    Merci Raymond 🙂

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